Hélène Lejeune

Hélène Lejeune, PDG du Groupe ENACO, 1ère Ecole de Commerce à distance en France, Solutions globales de formation à distance

J’ai créé seule ma société il y a 6 ans avec 30000 €.
ENACO est aujourd’hui un groupe composé de 3 sociétés : ENACO, Online Business School, ENACO Ingénierie (SSII, développement de solutions e-learning), ENACO Excellence (Ecole de commerce en alternance).
J’emploie 60 personnes.


ENACO propose la préparation en e-learning (et en mobile learning) d’une vingtaine de diplômes, jusqu’au bac + 5 (Master). Première Ecole de Commerce à Distance en France, elle compte plus de 5000 étudiants. ENACO a également signé un partenariat avec Stanford University pour la diffusion de ses formations en management dans les pays francophones.
La société du même groupe, ENACO Ingénierie, commercialise auprès des entreprises ses technologies avancées : plate-forme d’apprentissage LCMS, Mobile Learning etc.
Non contente de développer une entreprise performante, j’ai largement œuvré avec mon équipe d’ingénieurs sur les questions éducatives, ce qui nous a d’ailleurs apporté des collaborations très intéressantes avec des entreprises internationales, mais aussi avec de plus en plus d’universités.
Ma société s’est développée rapidement car elle répond à un besoin important en matière de formation.

Outre les réseaux d’entrepreneurs, je n’ai bénéficié d’aucune aide spécifique pour développer mon entreprise : les financements que j’ai obtenus ont été composés de prêts et d’une levée de fonds en 2008 qui m’ont permis de rester majoritaire à 82 %. Je n’ai pas encore vendu de parts ni ne me suis versé de dividendes, cependant, l’application du PLF 2013 m’impacterait de plein fouet en cas de cession.

Pourquoi ai-je participé activement au lancement des Pigeons ?
Avant aujourd’hui, je n’avais jamais manifesté et malgré un caractère bien trempé de chef d’entreprise, je ne m’étais jamais opposée publiquement à un dispositif politique ou économique.

Si je participe à ce mouvement, c’est d’une part en réaction au PLF 2013, d’autre part, par exaspération, comme beaucoup de chefs d’entreprises. Nous, entrepreneurs qui créons des emplois, avons le sentiment de n’être pas reconnus dans nos efforts. Bien pire, je constate qu’une entreprise en croissance est lourdement contrôlée par les administrations (et elles sont nombreuses).

Le contexte économique est difficile : pourquoi adopter en prime des mesures qui vont à l’encontre de la croissance ? Pourquoi sanctionner les chefs d’entreprise en les taxant plus lourdement que d’autres ou en entravant ceux qui peuvent soutenir leurs efforts ?


Je pense qu’il est urgent, comme l’ont si bien écrit de hauts fonctionnaires de Bercy dans un article du Monde, de mêler d’avantage les univers de l’entrepreneuriat et de la politique pour une prise de décision plus pragmatique et efficace en matière de performance économique.

Les Pigeons sont des entrepreneurs sensés qui souhaitent : la croissance, l’emploi, et la réussite, pour leurs entreprises, pour leurs salariés, pour eux-mêmes.


Les entrepreneurs sont d’habitude plutôt étrangers à la politique, ils ne souhaitent pas s’en mêler, mais le contexte économique actuel engendre le bouleversement de certains codes.
De nouveaux circuits de décision ainsi que des mesures inédites doivent être trouvés d’urgence.

En bref, communiquons et cessons d’opposer entrepreneurs et salariés, hommes politiques et chefs d’entreprises… Mettons de côté les clivages et clichés. Soyons efficaces et rapides.

Publié le : 22 octobre 2012 à 12 h 52 min

Contact/info:
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